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Hivernage de Samuel Blanc en Terre Adélie

20 mai 2010

Sortie de mon livre

InstantsDUneVieAuBordDuMonde_347x500Mon livre retraçant cet hivernage en Terre Adélie vient de paraître en ce mois de mai 2010.

Toutes les informations ici.

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13 septembre 2008

Nouveau blog

Bonjour,

mes aventures polaires continuent, rendez-vous désormais ici !
A bientôt

Samuel

29 avril 2007

FIN DE CE BLOG

Bonjour,

suite à la fin de ma mission polaire et par conséquent, mon retour en France, ce blog ne sera plus mis à jour. Celui-ci avait pour but en effet de permettre au plus de personnes possibles de suivre mon aventure en Terre Adélie. Toutes les infos se trouvent dorénavant sur mon site web où se blog y est archivé en mémoire de cette aventure et pour vous remercier de tous vos messages !

A très bientôt !

Cordialement

Samuel

17 mars 2007

NOUVEAU SITE WEB

Bien le bonjour à toutes et à tous !

Pas encore de retour en France, je viens vous annoncer que le nouveau site web est en ligne ! A part quelques bricoles à régler (notamment la bannière en haut de page), un forum suivra ainsi qu'une revue de presse et par la suite sans doute d'autres projets !

Ce blog, sera quand à lui inclu sous peu dans le site web !

Bonne lecture et à bientôt

Samuel

10 février 2007

Ce n'est qu'un au revoir...

Antarctique... top... samedi 10 février, il est 14h00, heure locale...top... l'hélico, après un dernier survol du continent blanc, vient de les déposer sur l'Astrolabe...top... il appareille, lance sa fumée et sa sirène...top... sur le pont, les bras resteront levés le plus haut et le plus longtemps possible...top... ils quittent la Terre Adélie...top... ils vont bientôt se confondre à l'horizon...top... pour  que jamais ne s'arrêtent la vie et son aventure...

10

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8 février 2007

Fin de l' aventure...

lettre n° 56 : jeudi 8 février 2007

                                            " Fin de l'aventure"

      Il parait que toutes les bonnes choses ont une fin... A croire que seules les mauvaises n'en ont pas ! Me voici donc à quelques heures seulement de quitter la Terre Adélie, et cet endroit magique où je viens de passer seize mois. Seize mois durant lesquels les superlatifs n'ont pas de nom, car  "... L' Antarctique a cette force d'attraction des choses inaccessibles qui appellent l' Homme à s'engager avec passion. Ainsi ne revient-on jamais le même d'un long séjour sur le continent blanc. Dans cet univers sans repère, sans odeur, sans couleur autre que le bleu et le blanc, sans bruit autre que celui du vent, dans ce monde d'une infinie pauvreté sensorielle, l' Homme n'a pas d'autre issue que d'apprendre à s'apprivoiser lui-même. Quand on a oublié qu'il fait froid, que le silence est infini, qu'on s'est défait de l'agitation du monde, quand l'insdispensable se réduit à peu de choses, on sent grandir en soi le bonheur de l'harmonie, ce sentiment agréable où en toute sérénité on se sent bien là où on avait rêvé d'être..."

          Samedi 10 février, celui qui navigue depuis plusieurs années déjà dans les quarantièmes et cinquantièmes rugissants, et qui porte le nom d'un des navires de Jules Sébastien César Dumont d' Urville, me ramènera en Tasmanie, l'occasion de contempler durant les six jours de traversée ces géants des mers que sont les Albatros. Ensuite, eh bien ! ce sera l' Australie pour un à deux mois de vacances avant de rentrer en France sans doute fin avril.

      Ce dernier mail est l'occasion pour moi de remercier sincèrement :

- les chercheurs (Henri Weimerskirch, Yves Cherel, Olivier Chastel, Charly Bost, Christophe Barbraud, Christophe Guinet) du groupement Ecologie des Oiseaux et des Mammifères marins des Terres Australes et Antarctiques Françaises, du Centre d'Etudes Biologiques de Chizé, pour la chance qu'ils m'ont offerte et la confiance qu'ils m'ont accordée en me permettant de travailler sur la faune de Terre Adélie.

- l' Institut Polaire Français Paul-Emile Victor, de m'avoir rendu accessible et possible cette mission en Antarctique.

- ma famille pour son soutien indéfectible dans cette fantastique aventure polaire.

- Jean-Benoît Charassin (Muséum National d'Histoires Naturelles), et Virginia Andrews-Goff (Antarctic Wilddlife Research Unit, University of Tasmania) pour m'avoir impliqué dans le programme de suivi des Phoques de Weddell de Terre Adélie.

- Jean-Baptiste Strobel, ami fidèle, hivernant au même poste en 2001 sans qui, s'il ne m'avait parlé un soir autour d'un verre de la Terre Adélie, je ne serai pas là.

- vous tous, inscrits à cette liste de diffusion ( deux cent quatre vingt cinq inscrits), dont je ne connais même pas le quart des personnes, pour vos messages de sympathie, vos interrogations, votre émerveillement, vos courriers, vos cadeaux...

            Je rentre bien entendu heureux de pouvoir retrouver ma famille, et mes proches avec un certain nombre d'idées en tête pour faire partager cette année passée ici : édition de cartes postales, posters, calendriers, expositions photos, conférences, diaporamas... Année polaire oblige, les sollicitations seront sans doute nombreuses, et elles commencent déjà ! Le nouveau site internet www.dumont-durville.ift.fr est terminé, avec plus de cent cinquante pages contenant sons, vidéos, photos et texte. Il sera mis en ligne vers la fin avril.

Thomas, camarade de mission déjà rentré en France par la rotation précédente, m'écrivait il y a quelques jours : " J'espère que tu profites bien de ces dernières semaines dans ce pays hors du temps et du commun. Une fois rentré, on se demande vraiment si l'on a réellement vécu tout ça ! Par contre, pas facile de partager cette aventure : tout le monde me demande de raconter plein de trucs et surtout comment c'était ; mais c'est très dur de répondre à ces attentes."

A bientôt...en France !

     Qu' est ce que ce fut bon !    Mais..., que c'est dur !...

 

 

7 février 2007

Missive des Manchots à leur pote...

                                                                                              Terre Adélie, début février

                                              Salut p'tit frère l' Empereur,

                        Les nouvelles chez nous sont toujours fraîches et donc circulent vite. La dépêche de Pointe Géologie (qui tire à droite comme tu le sais, alors que celle de l'Ile des Pétrels vire à gauche), titre ce matin à la Une : " Samuel, l'ornitho de la TA 56 nous quitte dans quelques heures avec ses copains ". Ayant aperçu l' Astrolabe au mouillage, oiseau majestueux vert et rouge qui résiste aux glaces et aux tempêtes, nous avons décidé hier soir lors de notre dernier conseil de Manchots, que le moment était venu de t'adresser quelques lignes, avec ce toucher de plume dont nous avons le secret.

            Nous voulons te remercier de ta visite, et de ton affection pour nous. Tout est dit.

     Nous n'oublierons pas tes nuits blanches lorsque le vent et la tempête faisaient bouger ton lit. Toi, dedans, tu ne dormais pas, inquiet comme l'est un frère pour nous, dehors. Et au matin, dans le blizzard, nous étions au rendez-vous, fringants, pour te rassurer. " Mais comment avez-vous fait pour résister avec les petits cette nuit ? "

     Et puis, nous t'avons vu tellement malheureux et défait ce fameux deux décembre dernier derrière tes jumelles, impuissant, à scruter nos centaines et centaines de petits que nous avions tant chéris et protégés du froid, partir à la noyade sur notre plaque dérivante en pleine débâcle.

     Je n'oublierai pas non plus notre première rencontre. Nous étions un jeudi de novembre et tu venais d'arriver chez nous, sans tes malles d'ailleurs. Ce premier regard : c'était moi. Tu te rappelles : je me suis détaché de notre colonne pour venir, dans ce déhanchement si particulier, te saluer. Nous sommes restés là de longues minutes, nez contre bec, à nous dévisager l'un l'autre, laissant la parole au silence. Je leur ai raconté notre première rencontre et nom d'un Pétrel ! tu étais bien gauche avec ton appareil hésitant à m'immortaliser comme vous dites ! Tu tremblais dans ta belle tenue hivernale aux couleurs bleues du glacier derrière toi. Tu t'es figé, comme on l'est ici dans les glaces, avec tant de respect dans les yeux pour vivre cet instant présent comme un gage d'éternité.

      On a même su que tu avais pris des cours du soir pour apprendre le manchot antarctique. Tu t'es bien débrouillé et il n'a pas fallu longtemps pour que l'on se comprenne. De toutes façons, on comprend toujours les gens que l'on respecte.

     Avec le Pétrel, Skua, Fulmar, Damier du Cap, notre cousin l' Adélie, et même ce lourdaud de Weddell, et le Léo des mers qui vient de se pointer, nous tenons tous à te dire merci. Remercie également tous tes copains et copines de la base, chacun à sa tâche, chacun à ses rêves : vous avez été tous sympas pour nous.

     Dis leur quand même là-bas, qu'ils sont en train de déconner un peu trop avec la planète. Nous, on vibre avec elle et on le sent bien : ça ne pourra pas durer. Dis leur qu'ils se creusent une énorme tempête s'ils continuent ; là, où au coeur même de l'hiver antarctique, nous savons, nous, offrir paix et chaleur. C'est quand même pas si compliqué....

     Quand l'Astrolabe demain appareillera et lancera sa sirène, nous serons tous là. Nous vous suivrons longtemps sur l'horizon et même bien plus loin encore : nous sommes plus doués que les hommes pour ça.

     L'un de nos potes rentre chez lui. Nous l'avons accueilli chez nous. Là-bas, ils l'attendent. Et le connaissant comme on le connaît maintenant, nous ne sommes pas surpris qu'ils le languissent un peu. Avec toi, petit Empereur, ce fut du bonheur. A partager. Et ta route en sera pleine. Tu ne quitteras pas indemne notre terre. Son silence majestueux, son immensité révérencieuse, sa vibration indicible, son ciel aux aurores glaciales t'illumineront partout et longtemps.

Alors, salut l' Empereur. Bon vent. Si notre plume tremble un peu, ce n'est pas de froid. Tu es des nôtres.

                                                                                 Les Manchots n'oublient jamais

 

24

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5 février 2007

Léopardminator

lettre n° 55, du lundi 5 février 2007

" léopardminator"

Ah enfin ! J'aurais été particulièrement frustré de quitter la Terre Adélie dans six jours sans avoir vu le seigneur des eaux Antarctiques. En effet, depuis hier soir, une femelle de Léopard de Mer (ou Phoque Léopard) se trouve à quelques mètres seulement de la côte sur une plaque de glace. Ce matin , alors que je faisais des photos, une tête est sortie de l'eau juste à côté ; et oh surprise ! il s'agissait d'un second individu. La présence de ces léopards n'est pas anodine : elle correspond à la date de mise à l'eau des poussins de Manchots Adélie qui, d'ici cinq jours, prendront leur premier bain...

Voici une présentation de la "bête" :

Taxonomie : la première description de l'espèce a été faite par Blainvile en 1820 dans un document intitulé "Sea lion from the Falkland Islands". Son nom de genre a été proposé par T.S. Palmer en 1899. Hydrurga signifie "travailleur de l'eau".

Description/Identification : Le Léopard de mer peut mesurer jusqu'à trois mètres soixante dix et peser jusqu'à cinq cents kgs. Les mensurations moyennes ne dépassent cependant pas trois mètres pour trois cents kgs. Les femelles sont généralement plus grosses que les mâles. Le Léopard de mer possède une morphologie très caractéristique : il est élancé, mince, avec un profil bossu dû à son très grand thorax. La tête très puissante est d'apparence reptilienne. Les coins de la bouche sont horizontaux. Cette dernière est grande, avec un long museau et une nette constriction au niveau du cou. Les membres antérieurs sont grands par rapport au reste du corps. Dans l'eau, le Léopard de mer tient souvent la tête hors de l'eau, son dos reste alors visible tandis que son cou est immergé.

Habitat : Il se repose la plupart du temps sur les glaces du continent antarctique ou sur les plaques dérivantes. On peut aussi le trouver sur les plages du continent antarctique et des îles subantarctiques. C'est un phoque pélagique qui n'hésite pas à se déplacer sur de longues distances.

Population/Répartition : La population mondiale de ce phoque, dont l'effectif est estimé (très difficilement) selon les auteurs entre deux cent cinquante mille et huit cent mille individus, se répartit depuis les eaux littorales des îles subantarctiques jusqu'à la limite du pack. Les animaux adultes vivent plutôt sur le pack antarctique et les jeunes sur les îles subantarctiques (rejoignant les côtes antarctiques entre trois et neuf ans)

Alimentation : Le Léopard de mer se nourrit d'une grande variété de proies (variables selon son âge, sa répartition, la période de l'année...). Il mange du krill (jusqu'à cinquante pour cent de son régime alimentaire), des oiseaux marins, des phoques (pour trente quatre pour cent de son régime) et enfin des poissons et  calmars (quinze pour cent). Les phoques qui subissent le plus sa prédation sont les phoques Crabiers, mais le phoque de Weddell, l'Eléphant de mer et l'Otarie antarctique sont également attaqués. Au moment de l'émancipation des jeunes Manchots (surtout Adélie), le Léopard de mer guette au pied des rochers d'où se jettent à l'eau les oiseaux.

Reproduction : Cette espèce atteint sa maturité sexuelle à trois ans chez le mâle et entre deux et six ans pour la femelle. La gestation active est de neuf-dix mois après une implantation de l'embryon différée d'un mois et demi. Les naissances ont lieu entre septembre et janvier avec un maximum en novembre-décembre. Les mises bas s'effectuent sur le pack. Les femelles et les jeunes restent isolés sur les glaces flottantes tandis que les mâles sont, à cette époque, constamment dans l'eau. La durée de la lactation est de trente jours ; la copulation a lieu une cinquantaine de jours avant la mise bas.

Longévité : L'âge maximum enregistré chez cette espèce est de vingt six ans. Les seuls prédateurs du Léopard de mer sont les Orques. Actuellement, le Léopard de mer ne subit aucune exploitation humaine (exploité au XIX° siècle par les phoquiers américains sur les îles Heard, Kerguelen et Macquarie).

Le Léopard de mer à Pointe Géologie : Le léopard de mer n'est qu'un visiteur de l'archipel. Ses visites sont surtout fréquentes l'été et au moment de la débâcle. Plus d'une dizaine d'observations sont répertoriées chaque année dans l'archipel, principalement autour de l'île des Pétrels.

C'était l'avant dernière lettre en direct de Dumont d'Urville...

P.S. : tu vois, maman, il n'a pas l'air si méchant !

LeopardDeMer

"xyzçè$*µ°£§aç". Lire : "tu vas la fermer non !"

1 février 2007

ils commencent à me peler, tous...

31

1 février 2007

ils se la grattent douce...

31 y en a pas un pour me gratter ?

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Hivernage de Samuel Blanc en Terre Adélie
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